ENTRETIEN – Exilé en Allemagne, le réalisateur iranien revient sur «Les Graines du figuier sauvage», un film qu’il a tourné sous haute tension.
Infatigable défenseur des droits humains, le cinéaste iranien, régulièrement inquiété par le régime de Téhéran et désormais exilé en Allemagne, revient sur la genèse de son long-métrage Les Graines du figuier sauvage.
LE FIGARO. – L’idée des Graines du figuier sauvage est née quand vous étiez en prison. Comment est-elle venue?
MOHAMMAD RASOULOF. - Quand le mouvement Femme, Vie, Liberté a démarré, cela faisait déjà quelques semaines que j’avais été arrêté. Depuis la prison, les informations sur les manifestations nous parvenaient par bribes. Un jour, des agents du régime ont rendu visite à un détenu politique qui avait entamé une grève de la faim. J’étais dans un coin. L’un de ces agents m’a pris à part en m’offrant un stylo. Il s’est excusé pour ma détention en me confiant: «Parfois, je me demande quand je vais finir par me pendre à la porte de cette prison.» Il était désemparé, honteux. Puis, il a fait allusion à sa famille, à ses enfants qui, chaque jour, lui posaient la même question…
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