Inondations : des dégâts impressionnants dans quatre barrages EDF

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Le week-end du 6 septembre, de violentes crues ont affecté les vallées d’Aspe d’Aure. Cette semaine, la Force d’action rapide du nucléaire est venue prêter main-forte aux équipes de l’hydroélectricité.

Aux grands maux les grands moyens. Face aux énormes dégâts subits par quatre de ses quatorze barrages hydrauliques situés dans les Pyrénées, la Force d’action rapide du nucléaire(FARN) est venue prêter main-forte aux équipes locales. 

Obstruction du lit des rivières, coulées de boue, passages d’eau saturés par des branchages, éboulements de pierres… rien n’a été épargné aux installations touchées par les fortes précipitations survenues début septembre. La situation est d’autant plus complexe que les accès aux installations ont eux aussi été fortement endommagés. «Les équipes de la FARN sont formées à la réalisation de dégagement de voies encombrées par des obstacles importants et à l’intervention en situation de catastrophe. Elles sont, depuis vendredi, à l’œuvre pour dégager l’accès aux sites de production hydroélectrique, nettoyer les locaux industriels et permettre la reprise de l’exploitation et la fourniture d’électricité aux habitants sinistrés», explique Cédric Lewandowski, vice président nucléaire et thermique d’EDF sur LinkedIn. Vingt équipiers de cette force sont arrivés depuis les centrales nucléaires du Bugey, de Civaux et de Dampierre. Ils ne sont pas venus les mains vides, mais avec quatre véhicules d’accès tout terrain, un camion-grue, des pompes et des tuyaux . 

«Cette opération, au-delà du soutien apporté à nos collègues d’EDF Hydro, permet aux équipiers de la FARN de renforcer leur expérience d’intervention sur terrain difficile. Ils étaient intervenus sur des missions de même nature après les événements climatiques qui avaient fortement touché la Vallée de la Roya en octobre 2020.», ajoute Cédric Lewandowski, qui rassure aussitôt : «Cet appui ne modifie en rien les capacités et la disponibilité de la FARN, si elle était appelée à intervenir sur une centrale nucléaire».

«Il est encore trop tôt pour tirer les conséquences des dégâts enregistrés», explique au Figaro une porte-parole d’EDF. L’heure est encore au déblaiement et aux expertises. Le montant des réparations et celui de la perte de production d’électricité ne sont pas encore connus. L’année 2024 avait, jusqu’à présent, été plutôt favorable à la production d’électricité, grâce aux niveaux relativement élevés des précipitations enregistrées. Au cours des six premiers mois de l’année, les barrages hydrauliques ont fourni à la France 13 % d’électricité de plus par rapport à la moyenne enregistrée entre 2000 et 2020. 



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