«On s'est vus mourir» : trois chasseurs attaqués par des migrants dans le Pas-de-Calais

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Maximilien Carlier, correspondant dans le Pas-de-Calais / Crédit photo : YANN AVRIL / BIOSGARDEN / BIOSPHOTO VIA AFP

Trois chasseurs, qui avaient informé la police du projet de traversée de la Manche de dizaines de migrants, ont été violemment agressés par ces derniers en quête de représailles. Adrien faisait partie du trio attaqué et confie son traumatisme au micro d’Europe 1.

Une scène d’une rare violence. Dans la nuit de dimanche à lundi, dans le marais de Tardinghen (Pas-de-Calais), trois hommes accompagnés d’un enfant de 3 ans ont été pris pour cible par une soixantaine de migrants. Ces trois chasseurs avaient averti les forces de l’ordre de la tentative de traversée de la Manche de ces exilés et ont donc subi les représailles de ces derniers. 

« Mentalement, c’est dur, je les vois encore arracher les canards des cages pour leur arracher la tête », témoigne Adrien, toujours sous le choc. « On sait très bien qu’ils vont dans la mer et qu’ils risquent leur vie« , ajoute-t-il en évoquant le projet avorté de ces migrants, privés de traversée.

« Ils avaient des barres de fer, des machettes, des haches »

Fous de rage de ne pas avoir pu repartir avec leur zodiac, ces derniers – une dizaine pour commencer – se sont donc rués sur la hutte des chasseurs. « Ils avaient des barres de fer, des machettes, des haches. C’était vraiment une scène horrible. On s’est vus mourir, on a vu la haine des gens envers nous ». Après plus de 2h de cauchemar, les gendarmes interviennent et les trois hommes sont escortés en dehors du marais.

« Franchement, on a beau avoir des armes, on était tous pétrifiés, choqués. Dans nos têtes, on sait très bien qu’on ne va pas faire feu sur un humain », poursuit Adrien, traumatisé. « Plus jamais de ma vie, je ne retournerai ici », conclut ce chasseur qui affirme être mal dans sa peau et suivi par un médecin.



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