Voilà une heure qu’il discute avec l’ambassadeur français à Rome (Italie). Dans les couloirs du palais Farnèse, Bruno Le Maire sort de son entrevue le regard ferme, prêt à retrousser ses manches pour désamorcer l’incident qui tend depuis quelques jours les relations franco-italiennes concernant le possible rachat par Fincantieri des chantiers navals STX. « Être diplomate, c’est mon métier à l’origine. Sauver la France, j’adore ça ! » lance-t-il, ravi, en dévalant à petites foulées les marches de l’ambassade.
Nous sommes début août 2017. Cela fait presque trois mois que Bruno Le Maire, le recalé de la primaire de la droite à l’élection présidentielle, a été nommé ministre de l’Économie par Édouard Philippe, le Premier ministre de l’époque, sous la présidence d’Emmanuel Macron. Mais si un air de revanche flotte à Bercy, Bruno Le Maire n’est pas encore vraiment à l’aise dans le costume. Il est davantage diplomate et tourné vers le monde que vers les finances de la France.
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