Jo Paris 2024 : le documentaire inoubliable sur les coulisses des Jeux

Partager


Allez, encore un dernier shoot de JO. Un film qui se biberonne, avec des images qu’on n’a jamais vues. Les frères Jules et Gédéon Naudet, révélés par leurs documentaires sur le 11 septembre ou les victimes du Bataclan, auteurs des quatre épisodes d’« Au coeur des Jeux », ont eu accès aux coulisses de la préparation de Paris 2024, comme le montraient les deux parties diffusées à la veille de la cérémonie d’ouverture. Avec cette suite et fin (deux fois cinquante-deux minutes, ce soir sur France 2), ils vont encore plus loin, toujours avec leur méthode : raconter des histoires, ne jamais se mettre en avant, se rendre invisibles et se placer au coeur de l’action souvent là où personne ne pourrait aller.

Comme le bureau de Tony Estanguet le 26 juillet à 9h30 à l’instant où le patron de Paris 2024 appelle successivement Teddy Riner et Marie-José Pérec – et visiblement les réveille- pour leur annoncer qu’ils seront les deux derniers relayeurs de la flamme, sans dire à l’un qui sera l’autre. En mode haut parleur, un délice de réactions qu’on vous laisse découvrir.

Il ne faut pas trop dévoiler ce film qui vaut par la qualité de ses instants saisis. De tous ordres : la maman d’Antoine Dupont qui dévale les gradins vers son héros en murmurant « Il est fou ce gosse ». Cette volontaire excitée et stressée de remettre une médaille d’or à la gymnaste Simone Biles. Le sprint poussé par cet employé vers Zidane et qui supplie : « S’il te plaît Zizou, un selfie ». Le visage dévasté du directeur artistique des cérémonies Thomas Jolly quand la pluie menace de tout foutre par terre. Il en pleure. Et son visage s’illumine comme celui d’un fan, quand il découvre à l’écran, au centre opérationnel de la cérémonie, Aya Nakamura entrant en scène sur le Pont des Arts : « Queen ! Queen ! ». L’épisode 3 s’intitule « Sous le ciel de Paris », et en coulisses, les réunions de crise se sont multipliées ce jour-là.

« Au coeur des Jeux » plonge dans la machine et la matrice, et en raconte chaque rouage, des réparateurs du matériel des para-athlètes, à ces employés stylisme qui ajustent le col de chemise des athlètes sur les quais juste avant le défilé, avec ce « Très bonne soirée Mr Riner ». Ce policier du Raid qui nourrit un canard sur la Seine.

« Dans le cerveau des athlètes, dans leur coeur aussi »

De l’anecdotique au mythique, les frères Naudet nous racontent nos JO, avec un regard que nous n’avions pas, de l’antichambre du 100 mètres masculin au Stade de France avec Noah Lyles en plein rap, au surfeur Kauli Vaast couvé des yeux par l’une de ses premières éducatrices à Teahupo’o. Ils manient les effets, comme cette séquence où le perchiste Armand Duplantis commente en voix off les trois essais de son record du monde. Ou la jeune championne de skateboard brésilienne Rayssa Leal, qui revient sur ses deux chutes et comment elle les a surmontées. Un incroyable moment de rage et de sang-froid.

On est au coeur des Jeux, dans le cerveau des athlètes, dans leur coeur aussi quand l’escrimeur Enzo Lefort, cassé par sa défaite, offre un sourire consolateur à sa petite fille. Et même celui d’un cheval, quand une groom de l’équipe de France d’équitation nous fait entrer dans le box d’un pur-sang et saisir ses émotions. C’est du mélo, du grandiose -le plan sur Céline Dion- de la comédie quand Florent Manaudou déshabille l’équipe de France de natation, du loufoque parfois et du romantisme. France 1998 a eu son film inoubliable, « Les Yeux dans les Bleus ». « Au coeur des Jeux » restera celui de Paris 2024, avec son dédale de personnages, célèbres ou anonymes.





#Paris #documentaire #inoubliable #sur #les #coulisses #des #Jeux

Source link

Home

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut