Formule 1 : Adrian Newey, l’ingénieur qui valait 30 millions d’euros par saison, fonce vers Aston Martin

On l’attendait chez Ferrari dans le sillage de Lewis Hamilton qui rejoindra l’écurie italienne de la fin de saison. Adrian Newey, l’ingénieur le plus courtisé du paddock devrait finement rejoindre Aston Martin, annonce Autosport . La venue du Britannique de 65 ans, qui a gagné partout où il est passé : Williams, McLaren et Red Bull où il a posé ses valises en 2006, raflant avec l’équipe de Milton Keynes pas moins de six couronnes mondiales des constructeurs et sept chez les pilotes, n’est plus qu’une question de jours. Son recrutement devrait intervenir avant le prochain grand prix, en Azerbaïdjan, la semaine prochaine. Une conférence de presse est justement annoncée mardi prochain…

Un salaire stratosphérique

Pour convaincre Newey de venir, Aston Martin a dû se montrer très persuasif. Le Telegraph évoque un salaire annuel de 25 millions de livres, soit 30 millions d’euros ! Des émoluments qui pourraient faire de Newey le quatrième homme le mieux payé du paddock, toutes fonctions confondues (si l’on met de côté certains richissimes propriétaires d’écuries évidemment), derrière Max Verstappen (Red Bull, 50 millions d’euros environ), Lewis Hamilton (Mercedes, 41 millions d’euros environ) et Charles Leclerc (31 millions d’euros environ). 

Newey sait aussi qu’il débarquera dans une équipe ambitieuse, avec le vieux lion Fernando Alonso et le Canadien Lance Stroll dans les deux monoplaces. Une formation qui stagne aussi dans la hiérarchie cette saison (5e place du championnat constructeurs comme l’an passé mais avec zéro podium contre huit l’an dernier) et qui a annoncé cet été l’arrivée l’année prochaine d’Enrico Cardile, le directeur technique du département châssis à Maranello et employé de la Scuderia depuis presque 20 ans. 

Nous sommes en train de créer une équipe formidable

Lawrence Stroll

«Je suis ravi que nous continuions à attirer des talents de classe mondiale dans notre écurie (…) Nous sommes en train de créer une équipe formidable», s’était alors enthousiasmé le milliardaire canadien Lawrence Stroll, propriétaire d’Aston Martin qui avait déjà en tête la constitution de ce duo depuis quelques semaines, Newey ayant annoncé son départ de Red Bull en mai. 

Une monoplace pensée par Newey attendue pour 2026

Une fois le recrutement officialisé (une clause empêchait Newey d’annoncer sa nouvelle destination avant le mois de septembre), l’ingénieur devra patienter six mois avant de s’installer dans ses nouveaux bureaux à Silverstone. Cela ne l’empêchera certainement pas de phosphorer sur la monoplace attendue pour 2026 avec un nouveau règlement technique qui devrait offrir une redistribution des cartes sur la grille. Pour 2025, en revanche, il faudrait un miracle pour propulser Aston Martin en tête de la grille. La prochaine version de l’Aston Martin et son moteur Ferrari ne devrait être qu’une évolution de l’actuelle AM24. Mais des tours de magie, Adrian Newey en a déjà réalisé un bon paquet au cours de la riche carrière.