Encéphalite équine de l’Est : qu’est-ce que ce virus mortel, transmis par les moustiques, qui inquiète les États-Unis ?

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Une maladie rare et hautement mortelle, transmise par les moustiques, a poussé la ville de Plymouth, dans le Massachusetts, à fermer « tous ses parcs et ses champs de la tombée de la nuit jusqu’au petit matin », rapporte ABC News. Dans le même temps, quatre autres villes voisines conseillent aux habitants à ne pas sortir la nuit.

Des restrictions liées à la propagation de l’encéphalite équine de l’Est, également appelée EEE : une maladie virale transmise par des moustiques infectés par ce virus, qui peuvent le transmettre aux animaux et plus rarement aux humains. Si les humains peuvent l’attraper, eux ne la transmettent pas.

Chez les chevaux, le virus EEE met deux à cinq jours pour provoquer des symptômes et a un taux de mortalité très élevé, de l’ordre de 90 %. Chez l’humain, une personne infectée par ce virus ressent des symptômes tels que la fièvre, des maux de tête, des vomissements, une diarrhée, une désorientation, des convulsions, une somnolence ou même un coma. Environ 30 % des personnes touchées décèdent en 2 à 10 jours après le début des symptômes et les personnes atteintes au cerveau gardent souvent des séquelles neurologiques permanentes. Peu de malades en guérissent complètement.

Un octogénaire hospitalisé

C’est pourquoi, la détection d’un cas chez un homme de 80 ans qui a été exposé au virus dans le Massachusetts, le 16 août dernier, a particulièrement inquiété les autorités sanitaires locales, pour ce qui représente le premier cas humain détecté dans cet État de l’est américain depuis 2020. Lors de cette épidémie survenue entre 2019 et 2020, le virus avait fait 6 morts, pour 12 cas recensés, selon l’agence de santé de l’État. Actuellement hospitalisé, l’octogénaire est en train de « combattre courageusement » le virus.

Cette maladie a été découverte en 1831, à la suite du décès de 75 chevaux, ce qui a lui valu d’être qualifiée de maladie « équine ». Dans le Massachusetts, le virus a été découvert pour la première fois en 1938, et un peu plus de 115 cas ont été recensés depuis. « Les épidémies d’EEE surviennent généralement dans le Massachusetts tous les 10 à 20 ans » et durent généralement deux à trois ans, précisent les autorités.

Pas de vaccin, ni aucun traitement

Dans les régions tempérées, les cas d’EEE surviennent généralement de façon sporadique chez le cheval et chez l’humain, entre le milieu de l’été et la fin de l’automne, tandis qu’ils peuvent se produire à n’importe quel moment de l’année dans les régions tropicales, tant que les conditions climatiques sont propices à la présence du moustique vecteur.

Aucun vaccin ni traitement antiviral spécifique ne sont aujourd’hui connus, la seule prévention consistant à éviter de se faire piquer par les moustiques. Pour ce, l’État du Massachusetts conseille d’éviter de sortir au crépuscule et à l’aube, d’utiliser des répulsifs contre les moustiques, de drainer l’eau stagnante, de porter des manches longues et des pantalons pendant les heures d’affluence des moustiques ou encore d’installer des moustiquaires dans les maisons.



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