« Les pollens d’ambroisie attaquent fort cette semaine », prévient le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), qui a placé douze départements en « alerte rouge », de la Nièvre au Gard. La dispersion des pollens dans l’air, favorisée par la météo, risque de titiller les narines des personnes allergiques à l’ambroisie, soit entre 1 115 000 et 3 504 000 Français, selon les estimations de l’Anses.
Un pic de pollinisation irritant pour les concernés, mais qui n’a rien d’anormal pour la saison, puisqu’il a généralement lieu entre mi-août et mi-septembre.
Une plante reconnaissable à sa tige et ses feuilles
L’ambroisie est une plante envahissante originaire d’Amérique du Nord, qui comprend une quarantaine d’espèces. La plus répandue en France est l’ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia), reconnaissable à sa tige souvent rougeâtre et velue, ses feuilles larges, minces et très découpées, du même vert sur chaque face.
Les fleurs petites et verdâtres groupées en longs épis à l’extrémité des tiges sont responsables de la libération des pollens qui font partie des plus « problématiques », selon l’Anses. En plus d’être très allergisants – c’est-à-dire susceptibles de rendre allergique -, ils sont allergènes et provoquent des éternuements, une obstruction nasale ou une conjonctivite.
Détruire les plants avant la floraison
Introduite accidentellement dans les années 1860, l’ambroisie s’est rapidement propagée partout en France. On la retrouve aujourd’hui sur le bord des routes, dans les champs ou dans les jardins. Sa désamination est favorisée par les activités humaines, comme le transport de terre ou d’alimentation animale, qui peuvent contenir des graines d’ambroisie.
Plus tôt le pied est repéré et éliminé, mieux il pourra être éradiqué. Dans son jardin, l’idéal est de le détruire avant la période de floraison, fin juillet. « Veillez à déraciner le plant tout en portant des gants », précise l’Anses, qui recommande de ne pas s’en occuper soi-même en cas d’allergie connue. Les plants peuvent être ensuite compostés et amenés en déchetterie.
Des graines viables plus de dix ans
Entre juillet et septembre, pendant la floraison, il est en revanche conseillé de ne rien faire. « Vous risquerez d’aggraver la situation en répandant les graines… attendez le printemps prochain, les plants renaîtront et vous pourrez les arracher avant leur floraison », conseille l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine.
La lutte contre les plants d’ambroisie doit être menée sur le long terme, les graines pouvant rester viables plus de dix ans dans le sol. Tous ceux qui sont repérés hors période de floraison doivent être détruits ou signalés sur le site signalement-ambroisie.fr, s’il y en a beaucoup ou s’ils se trouvent en dehors de votre propriété.
Enfin, pour éviter que l’ambroisie ne s’installe sur vos terres, il est conseillé de ne pas laisser les terrains nus ou en friche, mais de les couvrir systématiquement avec du végétal, du paillage ou encore des copeaux de bois.
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