C’était une annonce sans suspense. Le troisième homme de la présidentielle américaine « suspend » sa candidature au profit d’un soutien au candidat républicain Donald Trump apprend-on dans le discours qu’il a donné à Phoenix (Arizona, États-Unis) ce vendredi soir.
« Au fond de moi, je ne crois plus qu’il me soit possible de remporter une victoire électorale », a-t-il déclaré pendant son discours diffusé en direct sur X. Avant d’ajouter qu’il « suspend simplement (s) a candidature », précisant que son nom resterait sur les bulletins de vote à l’exception d’une dizaine d’Etats où se jouera l’élection.
Éclipsé par le duel qui se joue entre Kamala Harris et Donald Trump, le candidat indépendant n’était donné qu’à 10 % des intentions de vote. Dans l’un des derniers sondages publié par le journal The Hill, il est placé à 8,7 % des votes tandis que celui du Wall Street Journal ne l’avait crédit qu’à 4 % des intentions.
Il se voyait le trouble-fête d’un duel Biden-Trump presque assuré gagnant pour le républicain après un début de campagne désastreux du président américain. Mais le souffle nouveau donné à la campagne des démocrates grâce à sa nouvelle candidate Kamala Harris a poussé Robert Kennedy Jr à revoir ses plans.
L’héritier controversé des Kennedy
Dans son discours à Phoenix vendredi, il profite de son quasi-retrait pour vivement critiquer le Parti démocrate même après s’être présenté à l’investiture du parti l’année dernière. Il y cite trois raisons parmi lesquelles la liberté d’expression et la guerre en Ukraine, pour sa décision de se « présenter comme indépendant et maintenant d’apporter (son) soutien au président Trump ».
Dans une interview accordée à CNN mardi dernier, Donald Trump avait évoqué la « possibilité » de donner un poste à l’ancien démocrate s’il venait à être réélu. « C’est un homme très intelligent que je connais depuis longtemps », a exprimé l’ancien président controversé. Avant de glisser que s’« il venait à se retirer, il serait ouvert (à l’accueillir) ».
Héritier de l’illustre famille Kennedy, Robert Junior est le mouton noir de la famille. Le neveu de « JFK » est un vaccinosceptique, réputé pour propager des théories du complot. L’une des dernières en date ? Son point Godwin qui compare les mesures vaccinales du gouvernement Biden à la politique hitlérienne. Dès 2020 il était devenu l’un des visages antivax avec ses liens entre Covid et implantation de la 5G. Un point commun
Celui qui se voyait perturber la course à la Maison blanche a encore quelques cartes à jouer. Il pourrait faire pencher la balance dans quelques États cruciaux. Cet avocat de 70 ans s’est engagé face à des industriels polluants tels que Monsanto et est un grand défenseur de l’environnement. Il pourrait attirer quelques électeurs indécis, effrayés par la radicalité du millionnaire réputé pour ses positions climatosceptiques. A voir désormais à quel point ce soutien sera lui sera réellement favorable.
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