CRITIQUE – Le Musée Matisse de Nice explore la connexion inédite de ces deux artistes que tout a priori sépare. Une exposition savante.
A priori, ces deux hommes ne se ressemblent guère. Henri Matisse, le peintre à la couleur intense et à la fluidité des formes, est né le 31 décembre 1869 au Cateau-Cambrésis, dans ce Nord où le ciel est peinture. Le Catalan Joan Miro, né le 20 avril 1893 à Barcelone est, de loin, son cadet ; le peintre des rêves a grandi dans le Barri Gotic, dans ses ruelles où le soleil entre à peine, où l’histoire est aussi riche qu’écrasante. Le Nord et le Sud, la France et l’Espagne, deux générations dont l’une mord directement sur le XXe siècle, deux œuvres peu compatibles visuellement. Et pourtant… Les voici réunis dans «MiroMatisse. Au-delà des images», au Musée Matisse de Nice, un dialogue subtil, secret et plus cérébral qu’il n’y paraît.
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«Tout remettre en question, critiquer la représentation des images, trouver le merveilleux dans les formes du plus simple objet, dépasser la peinture de chevalet, introduire l’œuvre dans l’architecture et l’espace public», voici les points communs de ces artistes…
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