Avec la fin de la « trêve olympique », la recherche d’un premier ministre reprend pour Emmanuel Macron

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Incandescente, la vasque olympique a brûlé une dernière fois, dimanche soir 11 août – elle sera rallumée à la fin du mois pour les Jeux paralympiques –, tandis que Zaho de Sagazan, robe justaucorps noire, chantait « l’espoir fleurit, sous le ciel de Paris », inaugurant depuis le jardin des Tuileries la cérémonie de clôture des Jeux olympiques (JO). Dans les tribunes du Stade de France, Emmanuel Macron, rentré la veille du fort de Brégançon (Var), savoure ces dernières heures de concorde. « Tous ceux qui n’ont pas cru aux Jeux se sont trompés », s’est-il félicité dans L’Equipe à l’issue de la cérémonie, louant « la capacité d’enthousiasme et d’émotion des Français devant le dépassement ». « Il y a un perdant : c’est l’esprit de défaite », a-t-il ajouté.

Avec la fin de ces JO, qui ont enthousiasmé les Français et le monde entier, c’est la fin d’une parenthèse enchantée, et donc, mécaniquement, de la « trêve olympique » décrétée par le président de la République, le 23 juillet.

Cinq semaines après le second tour des législatives, qui a vu l’ex-majorité présidentielle durement sanctionnée – elle a perdu soixante-treize sièges –, Emmanuel Macron va devoir nommer un premier ministre et le charger de composer un gouvernement. Rien n’a filtré de ses consultations menées depuis le fort de Brégançon, qu’il avait rejoint dimanche 28 juillet, et où il passera l’essentiel de la semaine à venir. Au téléphone, il a testé une poignée de noms (Xavier Bertrand, Michel Barnier, Bernard Cazeneuve, Jean-Louis Borloo…) devant ses interlocuteurs réguliers, mais sans rien dévoiler de ses intentions.

Echéances cruciales

Le timing de la nomination n’est pas arrêté non plus. Certains, au sein du camp présidentiel, espèrent une annonce rapide, dès la semaine du 19 août, afin que l’exécutif puisse se plonger sans tarder dans la délicate équation du budget, qui doit être ficelé fin septembre pour être déposé à l’Assemblée nationale au plus tard le premier mardi d’octobre.

D’ici au vendredi 20 septembre, la France, qui vient d’être placée par la Commission européenne en procédure de déficits excessifs, devra également présenter son plan à moyen terme expliquant comment elle entend corriger sa trajectoire. Autant d’échéances cruciales qui plaident pour une nomination rapide de la nouvelle équipe.

Mais d’autres jugent que le temps de maturation n’a pas été assez long du côté des partis et groupes parlementaires, et qu’il faut encore réfléchir aux options programmatiques et aux convergences possibles. « On passe trop de temps sur le casting et pas assez sur le “pour quoi faire ?”, pourtant la seule manière de sortir de l’impasse », veut croire un ministre démissionnaire. Il se dit persuadé que le chef de l’Etat – qui, pendant toute la durée des Jeux s’est affiché aux côtés des médaillés, de Léon Marchand à Teddy Riner – n’est pas pressé de refermer la parenthèse.

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