Esther Williams, la sirène d’Hollywood sur Arte : la Vénus oubliée du septième art

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Esther Williams, la sirène d’Hollywood sur Arte : la Vénus oubliée du septième art
© photo12/Picture Alliance/Unite

CRITIQUE – Un documentaire, diffusé ce dimanche soir sur la chaîne franco-allemande, retrace le destin de cette actrice qui fit chavirer le public avec ses comédies musicales aquatiques.

«Esther Williams est si belle, ma foi, que ses admirateurs se contentent largement de l’admirer (…). Le Technicolor lui réussit à merveille, avivant le teint de ses pommettes et consacrant sa magnifique santé. » Le Figaro, aussi, est tombé sous son charme, par la voix du critique Louis Chauvet, à la sortie, en 1950, du Souvenir de vos lèvres. La jeune femme venait d’éclore en tant qu’actrice. Être devant la caméra ne l’intéressait d’ailleurs pas particulièrement, mais l’offre de la MGM, prête à tout pour faire venir cette naïade à l’écran, était terriblement difficile à refuser.

Longtemps, Esther Williams , qui, fait rare dans le Hollywood de ces années-là, n’a jamais changé de nom comme l’y incitaient les studios, n’a eu que la brasse, l’eau et les chorégraphies à l’esprit. Cette blonde pimpante, qui avait réussi à pénétrer le monde de la natation à la force des bras, fut athlète avant d’être actrice. Une fois à Los Angeles, ses comédies musicales aquatiques à l’eau de rose, films d’un genre nouveau, rencontrèrent un très vif succès. Une bonne fortune qu’éclaire efficacement le documentaire La Sirène d’Hollywood, de Charles-Antoine de Rouvre, réalisateur habitué, de la famille Fonda à Meryl Streep, à brosser le portrait des stars américaines.

À la fin des années 1940, au faîte de sa gloire, Esther Williams fait rêver les femmes grâce à ses chorégraphies, les hommes grâce à sa plastique. On lui taille des rôles sur mesure. Elle devient Eve éternelle, La Fille de Neptune, La Première Sirène ou bien encore La Chérie de Jupiter. Les GI partis en Europe accrochent une photo d’elle dans leur portefeuille. Mais, et c’est tout le propos de ce film, cette pin-up avait plus de profondeur que ne le laissaient penser les magazines, ainsi qu’une vraie force de caractère, acquise au cours d’une enfance douloureuse. Ces qualités lui permirent de garder son indépendance à Hollywood, où régnait un machisme que ne se lasse pas de décrier, sans toujours beaucoup de finesse, une des intervenantes du documentaire.

Un retour aux JO de 1984

Des extraits de son autobiographie, The Million Dollar Mermaid, lus en voix off, témoignent de la forte personnalité de Williams. Et de son sens de l’humour. Ils complètent les souvenirs de son fils, aujourd’hui septuagénaire, qui se souvient devant la caméra des regrets de sa mère de n’avoir pas tout à fait eu la carrière dramatique qu’elle méritait. On fit d’elle une naïade plus qu’une actrice. Finalement tombé dans l’oubli, le nom d’Esther Williams a refait surface à la faveur des Jeux olympiques de Los Angeles, en 1984. L’ancienne pin-up commentait alors les épreuves de natation synchronisée. Un jour, à la toute fin de sa vie – elle est décédée en 2013 –, elle tombe sur un film en noir et blanc qui retient son attention. Une naïade gracile y nage en rythme devant des décors somptueux, pharaoniques. Elle jugea cette actrice vraiment douée. C’était elle-même et elle ne s’était pas reconnue…

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