Risque d’épidémies à Gaza : ce que l’on sait de la propagation de l’hépatite A

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« À Gaza, l’hépatite A se propage », prévenait la semaine dernière l’UNRWA, agence onusienne pour les réfugiés palestiniens. Depuis le début de la guerre, celle-ci « a signalé près de 40 000 cas dans ses abris et ses cliniques, contre seulement 85 au cours de la même période avant la guerre ». Selon ses données, 800 à 1 000 nouveaux cas sont signalés chaque semaine, dont des enfants.

Cette hausse du nombre de personnes infectées alerte les autorités sur la situation sanitaire désastreuse dans l’enclave palestinienne, cible régulière de bombardements par l’armée israélienne. « C’est une augmentation effrayante », déplore Philippe Lazzarini, directeur de l’UNRWA. Le Parisien fait le point.

C’est quoi l’hépatite A ?

L’hépatite A est une maladie infectieuse aiguë du foie déclenchée par le virus VHA. Il se transmet « principalement par voie féco-orale ou alimentaire », explique le ministère de la Santé français, « c’est-à-dire qu’une personne non immunisée ingère quelque chose qui a été contaminé par les selles d’une personne infectée par le VHA. »

 

La transmission de ce virus est donc favorisée par des conditions sanitaires ou d’hygiène individuelle insuffisantes, comme l’absence de lavage régulier des mains. Contrairement aux hépatites B et C, l’hépatite A n’est toutefois pas chronique, ce qui signifie que le corps finit par évacuer le virus.

Quels sont les symptômes ?

« Le plus souvent, l’hépatite A n’est pas ou que peu symptomatique », prévient Santé publique France. Mais des symptômes peuvent tout de même apparaître 15 à 50 jours après la contamination : « il s’agit le plus souvent d’une fièvre et d’une fatigue (asthénie) importante pouvant être associés à des nausées, des douleurs abdominales suivies d’une coloration jaune de la peau (ictère). »

 

Dans ses formes les plus graves, elle peut évoluer vers une insuffisance ou une défaillance hépatique, pouvant nécessiter une greffe du foie. Les décès de l’hépatite A restent rares, mais le manque de soins disponibles dans la bande de Gaza pourrait mener à davantage de cas graves.

Pourquoi une telle propagation à Gaza ?

Pour éviter la circulation du virus VHA, une politique d’assainissement de l’environnement et de respect des mesures d’hygiène doit être mise en place, ainsi qu’une campagne de vaccination. Des conditions quasiment impossibles à réunir actuellement dans l’enclave palestinienne, régulièrement bombardée et difficilement accessible pour l’aide humanitaire.

Sur place, « les tas de déchets s’accumulent sous la chaleur torride de l’été. Les eaux usées se déversent dans les rues tandis que les gens font la queue pendant des heures rien que pour aller aux toilettes », déplore sur X Philippe Lazzarini. Et « tous ces éléments combinés constituent une recette dangereuse pour la propagation des maladies. »

L’UNRWA souligne également le manque d’eau potable, de savon et d’autres produits d’hygiène. Toutes ces conditions créent « la recette parfaite pour que des maladies, dont l’hépatite A, se propagent dans la bande de Gaza, en particulier parmi les enfants vivant dans des abris surpeuplés. »

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