Paris 2024 : le sacre de Zheng Qinwen, tête de proue d’un tennis chinois en réussite

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Certes, ce n’est « que » la seizième médaille d’or de la Chine, qui domine le classement des nations plus que jamais. Un podium parmi d’autres, déjà nombreux. Mais, dans la tectonique du tennis mondial, la victoire de Zheng Qinwen résonne comme une sacrée secousse. Un petit moment d’histoire, à défaut d’avoir été un match historique. En simple, chez les femmes, le tennis olympique avait toujours sacré des représentantes des continents américain et européen. Samedi 3 août, à Roland-Garros, l’Asie s’est invitée au banquet.

C’est une grande jeune femme (1,78 m), 21 ans seulement, le sourire radieux, qui incarne cette nouvelle géographie. Félicitée sur le podium par la Française Marie Pierce, Zheng Qinwen a longuement embrassé sa médaille d’or. Avant de faire mine de la croquer, signe de son appétit croissant.

Les nombreux spectateurs chinois du court Philippe-Chatrier, constellé de drapeaux rouge et jaune, ont apprécié sa victoire tout en maîtrise face à la Croate Donna Vekic (6-2, 6-3). La conclusion d’un tournoi quasi-parfait, où Zheng aura éliminé en demi-finale la quadruple vainqueure du tournoi de Roland-Garros, Iga Swiatek. En six précédentes confrontations, jamais elle ne s’était imposée face à la Polonaise, qui s’est consolée avec le bronze.

Conte de fées non dénué de rudesse

Mais avant cette joie, l’histoire de Zheng fut parfois affaire de souffrance et de résilience. Les Chinois qui la suivent depuis ses débuts professionnels, et ceux venus l’encourager à Paris connaissent pour la plupart son histoire, le reste du monde un peu moins. Un conte de fées non dénué de rudesse. Celui d’une petite fille née à Shiyan, une ville de la province du Hubei, dans le centre de la Chine.

Vers ses 7 ans, elle tape ses premières balles. Son père la trouve prometteuse. Il l’emmène voir un coach réputé à Wuhan, la ville la plus peuplée de la province. La session est concluante. Puis le paternel, qui n’avait pas prévenu sa fille, repart chez lui et la laisse s’entraîner à Wuhan. Les grands-parents viendront s’occuper d’elle. « J’ai beaucoup pleuré », a confié Zheng Qinwen, lors de certaines interviews, à propos de cette période.

Samedi, la septième joueuse mondiale s’est peut-être dit que finalement, cela en valait la peine. « Enfin, je vais pouvoir dire à ma famille, à mon père : “Voilà, j’ai marqué l’histoire”, a-t-elle déclaré en conférence de presse. Je sais qu’il a toujours considéré les Jeux comme plus importants encore que les tournois du Grand Chelem. Je crois que c’est le cas de tous les fans chinois, moi compris. Vous avez pu voir la force que j’ai eue dans ce tournoi, mon comportement, le regard et la faim que j’avais, c’était différent. »

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