Dimitri Rassam interviewé par Sébastien, étudiant à l’Eicar : «Le cinéma, c’est viscéral !»

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Sa dernière production, Le Comte de Monte Cristo avec ses 4,5 millions d’entrées, est bien partie pour être le succès de l’année. Dimitri Rassam a produit de nombreux films avec notamment Les enfants de Timpelbach (2008), Le Prénom (2012), Le petit prince et Les trois mousquetaires (2023). S’il a grandi dans le milieu du cinéma (sa mère est l’actrice Carole Bouquet et son père était producteur), il ne s’est pas tourné d’emblée vers des études d’audiovisuel. Il passe d’abord un bac scientifique et prépare Sciences Po avant de bifurquer vers la Sorbonne où il obtient une licence d’histoire. Mais le cinéma le rattrape. En 2004, à seulement 23 ans, il fonde Chapter 2, sa société de production, et produit son premier court métrage. Il répond aux questions de Sébastien, étudiant à l’Eicar (école de cinéma, musique, son et production audiovisuelle) dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux en partenariat avec le Figaro Étudiant.

Sébastien (étudiant à l’Eicar)-Quel est quotidien d’un producteur à succès comme Les Trois mousquetaires ou Le petit prince ?

Dimitri RASSAM- Qu’on soit “producteur à succès” ou “producteur à échecs”, le succès passé n’est jamais la garantie d’un succès futur. Ce qui est très particulier, c’est que lorsqu’on tourne un film, on n’a aucune garantie sur la réponse du public : on peut bien avoir une intuition, c’est vrai, mais entre le moment du tournage et le moment où on se confronte à son verdict, il se passera deux ans a minima.

 

On existe par ce qu’on fait. C’est pourquoi le seul conseil que j’ai à donner est de trouver très tôt le moyen de pouvoir revendiquer son travail

Dimitri Rassam

Qu’est-ce qu’un film rentable ?

On n’a jamais assez d’argent pour fabriquer un film. Quel que soit le budget. Il y a toujours la contrainte du réel, et c’est valable aussi bien pour Denis Villeneuve que pour un jeune auteur. Plus j’ai des moyens pour faire un film, plus je deviens exigeant, parce que je considère que cette chance se mérite.

Comment peut-on produire un film de manière plus éco-responsable ?

Il faut se confronter à des mesures objectives parce que souvent, il y a une forme d’inertie. Sur les gros films qui sont un peu emblématiques, on essaie d’être le plus vertueux possible. Donc de film en film, on mesure l’impact des ajustements qu’on a pu mettre en place. À chaque décision artistique que nous prenons, il faut avoir l’ambition d’être le plus vertueux possible.

 

On n’arrêtera pas quelqu’un qui a vraiment envie de faire ce métier

Dimitri Rassam 

Est-ce que vous avez un message à donner aux jeunes qui débutent et qui souhaitent s’orienter vers les métiers de la production de films de cinéma ?

Le cinéma, c’est viscéral. On n’arrêtera pas quelqu’un qui a vraiment envie de faire ce métier. On existe par ce qu’on fait. C’est pourquoi le seul conseil que j’ai à donner, c’est de trouver très tôt le moyen de pouvoir revendiquer son travail. L’insouciance et la prise de risque sont des vertus, et le risque est intrinsèque à ce métier. On vous demandera : “Qu’est-ce que vous avez fait ? À quoi avez-vous participé ?” Donc il faut faire. Il faut arriver à démontrer qu’on arrive à fédérer, à attirer les talents. Et quand on est en école, on est a priori entouré de gens qui ont tous envie de faire ce métier.

Est-ce que vous pouvez en une seule phrase nous donner envie d’aller voir le Comte de Monte Cristo ?

C’est une vraie grande fresque humaine, une vraie histoire d’amour, un film ludique qu’on a plaisir à regarder, et j’en suis immensément fier parce que c’est vraiment le film que nous voulions faire.

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