JO 2024 : comment les Etats-Unis ont formé une nouvelle Dream Team

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Ne dites pas qu’il a le « job le plus dur du monde ». Sourire éclatant, Grant Hill esquive d’une pirouette. « Fondamentalement, je n’ai fait qu’assembler un puzzle, raconte le manageur général de l’équipe américaine masculine de basket-ball, interrogé par Le Monde, mi-juin, en visioconférence. La seule chose à faire était de trouver les bonnes pièces, celles qui se complètent parfaitement. » Oui, mais lesquelles ? Chargée de sélectionner les douze hommes composant l’effectif de la Team USA, quadruple tenant du titre olympique, l’ancienne star de la NBA des années 1990-2000 avait l’embarras du choix. Que ce soit par patriotisme ou par amour des flashs de la Ville Lumière, les plus grandes stars de la ligue nord-américaine voulaient être de la partie aux Jeux olympiques de Paris 2024.

L’escouade américaine, qui commence son tournoi dimanche 28 juillet à Villeneuve-d’Ascq (Nord) face à la Serbie (17 h 15), a fière allure : menée par les superstars LeBron James, Stephen Curry et Kevin Durant, elle rassemble l’une des plus grandes additions de talents de l’histoire du basket-ball : Jayson Tatum, Anthony Edwards, Anthony Davis, Devin Booker ou le pivot d’origine camerounaise, Joel Embiid (qui aurait également pu disputer les Jeux avec les Bleus). « Voir tous ces noms dans l’équipe, c’est un peu surréaliste, vu toutes les batailles qu’on a menées les uns contre les autres au cours de nos carrières », s’est ébahi le meneur Stephen Curry au début du camp d’entraînement. « Lorsque vous assemblez une équipe pareille, elle peut être incroyable, si nous jouons de la bonne manière », a renchéri le pivot Bam Adebayo.

Sur le papier, elle rappelle l’emblématique Dream Team des JO de Barcelone 1992, menée par Michael Jordan, Magic Johnson ou encore Larry Bird, qui a changé le monde de la balle orange. « Cette équipe déborde clairement de stars, mais c’est trop tôt pour dresser cette comparaison, évacue Grant Hill. Reposez-moi la question le 10 août [jour de la finale]. » Lui-même champion olympique à Atlanta en 1996, l’ancien arrière des Pistons de Detroit sait de quoi il parle : en 1992, il a fait partie de la Select Team, équipe composée de joueurs universitaires brillants, qui a infligé sa seule défaite de l’été à ce qui n’était encore qu’un assemblage de superstars NBA sans repères.

« Joindre l’utile à l’agréable »

La plupart des observateurs, à commencer par Vincent Collet, sélectionneur de l’équipe de France, s’attendent à assister, à Paris 2024, au « tournoi de basket le plus relevé de l’histoire » olympique. « Il y a tellement de grandes équipes, et de grands joueurs venus de partout qui évoluent en NBA, le reste du monde ne cesse de progresser », confirme Grant Hill, évoquant notamment « la finale des JO 2021, où la France a donné du fil à retordre [aux Etats-Unis] ». Mais la montée en puissance des équipes internationales – largement amorcée depuis plus de vingt ans – n’est pas la seule raison qui a poussé autant de stars à se porter volontaires pour composer l’armada de la Team USA. « Si les Américains ont construit une telle équipe, c’est parce que les Jeux sont à Paris. Ils adorent cette ville et veulent joindre l’utile à l’agréable », observe Boris Diaw, manageur général des Bleus et ancien joueur NBA.

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