Jusqu’au bout, tous y ont cru. Mais les négociations entre le Football Club des Girondins de Bordeaux (FCGB) et la société américaine Fenway Sports Group n’ont finalement pas abouti au rachat de la formation, désormais rétrogradée, mardi 23 juillet, en National (3e division). Ces derniers jours pourtant, le FCGB, comme ses supporteurs et le monde politique local, s’accrochaient à ce dernier espoir.
Dès le début de la saison 2023-2024, Fenway Sports Group s’est montré intéressé par « une prise de participation complète ou extrêmement majoritaire » du club, raconte le directeur général délégué des Girondins, Thomas Jacquemier. Mais le propriétaire de la formation, Gérard Lopez, espérait alors pouvoir explorer d’autres pistes, et conclure un meilleur deal.
Au terme d’un exercice décevant, terminé à la 12e place du classement de la Ligue 2, et face à des besoins de financement de près de 40 millions d’euros, l’homme d’affaires a été contraint de se raviser. Fin juin, à quelques jours de la présentation de son plan de sauvetage devant la Direction nationale du contrôle de gestion, le FCGB a donc repris contact avec l’entreprise américaine notamment propriétaire du club de football de Liverpool, ainsi que de l’équipe de baseball des Red Sox de Boston et des Penguins de Pittsburgh en hockey sur glace.
Faute de garanties financières
L’objectif ? Reprendre les négociations et tenter d’éviter aux Girondins de dégringoler en National, après leur descente en deuxième division en mai 2022. Mais cette rétrogradation sera finalement actée le 9 juillet, faute de garanties financières nécessaires pour remettre ses comptes à l’équilibre et couvrir le budget de la saison prochaine.
Les discussions avec Fenway Sports Group semblaient bien engagées. Mais, une semaine après l’appel des Girondins concernant leur rétrogradation en National, la firme américaine décide de quitter la table des négociations. En cause : « le coût important du stade [Matmut Atlantique] dans les années à venir, mais aussi le contexte économique général du football français », explique le club bordelais.
En coulisses, les négociations se poursuivent avec les élus de Bordeaux Métropole, propriétaire du stade Matmut Atlantique qui était devenu impossible à remplir depuis la relégation du club en Ligue 2. Le 22 juillet, ces derniers décident collégialement d’effacer la dette du club – qui s’élève à 20 millions d’euros – et de faire un effort conséquent sur le loyer de l’enceinte.
Fenway revient alors dans l’équation. L’espoir est de courte durée. A quelques heures de son passage devant la DNCG pour présenter ce nouveau plan, Gérard Lopez déchante : la firme américaine se désiste. Le président des Girondins ne présentera plus de dossier devant le gendarme financier du football, et acte la relégation en National.
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