PORTRAIT – Chanteur du groupe Feu! Chatterton et auteur de deux recueils de poésie, l’artiste parisien puise autant son inspiration dans la littérature que dans le monde instable qui l’entoure.
Une partie de la France l’a découvert lors de la panthéonisation de Missak Manouchian en février dernier, lorsque, dans le froid de l’hiver et un silence sépulcral, sa voix cassée mais douce a chanté L’Affiche rouge d’Aragon. Quand il rencontre Le Figaro, un matin du mois de juin, il porte une casquette vissée sur ses cheveux bruns en bataille et un grand costume noir qui habille une chemise fleurie.
Arthur Teboul, c’est d’abord une allure, un style, une assurance timide. «Demander l’addition dans un café lui coûte», s’amuse sa mère, Sylvie. Ce que le chanteur du célèbre groupe Feu! Chatterton confirme, attablé dans un café du 10 arrondissement: «Je suis timide, oui.» Mais le jeune homme de 36 ans – qui s’apprête à sortir, le 30 août, un album de reprises piano-voix avec Baptiste Trotignon – a une explication: «La timidité, c’est une forme d’orgueil. Je veux apparaître toujours dans la brillance.» Ou la «flamboyance». Il tient à préciser.
Touché par la prose
Car Arthur Teboul affine. Il ajoute, il enrichit sans…
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