Le long de la route 425 qui serpente en bord de mer, au cœur d’un paysage lunaire à couper le souffle mêlant sable noir et roches basaltiques, les panneaux indiquant Grindavik ont été barrés d’un gros trait rouge. « Quand j’ai découvert le nom de ma ville natale ainsi raturé, j’ai compris qu’ils avaient décidé de la rayer définitivement de la carte », soupire Loftur dans un sourire triste.
Lorsqu’on croise ce lundi midi cet ouvrier devant son usine de transformation de saumons, située à 3 km à peine de Grindavik, on distingue pourtant parfaitement au loin cette petite cité portuaire de 4 000 âmes, lovée au fond d’une baie paisible de la péninsule de Reykjanes, dans le sud-ouest de l’Islande.
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