Au festival Art Rock de Saint-Brieuc, Olivia Ruiz entre émotion et fantaisie

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Place de la Grille, à Saint-Brieuc, à quelques dizaines de mètres du centre-ville qui accueille les divers sites du festival Art Rock, sont accrochés à des structures de métal des tirages grand format de photographies de Richard Dumas et Antoine Giacomoni. Une cinquantaine de portraits de personnalités du rock, de la pop, de la chanson. C’est l’une des deux expositions de la 41e édition de la manifestation pluridisciplinaire, et une partie de la carte blanche donnée à Etienne Daho – il a aussi programmé la dernière soirée de concerts d’Art Rock, dimanche 19 mai, à laquelle il participe.

Des carrés chez Dumas, avec de forts contrastes dans le noir et blanc, des largeurs ou hauteurs chez Giacomoni, avec un effet de brume, quelques compositions aussi (Lou Reed et Nico), parfois de la couleur (Marianne Faithfull, Françoise Hardy). En fin d’après-midi, vendredi 17 mai, premier jour du festival, la déambulation d’un portrait à l’autre est une belle dérive. Voici, par Dumas, Keith Richards, au visage mangé par la fumée de sa cigarette, Chet Baker et la douceur de son regard perdu… Par Giacomoni, Etienne Daho et Daniel Darc (1959-2013), côte à côte, à leurs débuts, jeunes, Françoise Hardy dans des teintes pastel… Et puis Elli et Jacno, Miossec, Charlotte Gainsbourg, Jacques Dutronc, Patti Smith… A voir, au-delà de la fin du festival, jusqu’au dimanche 26 mai.

De Patti Smith, il est question quand Olivia Ruiz dit au public de la Grande Scène, le souvenir fort de sa première venue à Art Rock (en 2007) lorsqu’elle a « rencontré cette grande dame ». En 2007, Olivia Ruiz était en tournée pour accompagner le succès de son deuxième album La Femme chocolat (sorti en novembre 2005). Pour son présent passage à Art Rock, elle en chante quelques extraits : cette craquante Femme chocolat ; Quijote ; le village et les gens de Marseillette (Aude), où elle a grandi, évoqués dans J’traîne des pieds. Il y a aussi Elle panique et Les Crêpes aux champignons tirés de Miss Météores (2009). Des titres connus auxquels sont ajoutés des plus récents de l’album La Réplique, publié début mars, huit ans après A nos corps-aimants (2016).

Sonorités et formes voyageuses

De l’aspect plus marqué électro de ce nouveau disque, elle a gardé, en ouverture, La Pachamama, chantée en espagnol, dans une approche rythmique serrée, minimaliste, comme, à la fin, celle de La Réplique. A toi, Des corps ou Le Sel (« Car tu es le sel/La cannelle, le piment/Tu es le sucre, le miel »), sont plus organiques, traversés d’éléments flamencos, afro-cubains. Les arrangements des anciens morceaux ont de petites touches qui mènent à ce que cet assemblage avec la nouveauté ne soit pas trop brutal.

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