Eure : deux agents tués lors du braquage d’un fourgon pénitentiaire, les assaillants en fuite

Une grande chasse à l’homme est en cours pour retrouver plusieurs fugitifs dont Mohamed Amra, un détenu particulièrement surveillé qui s’est évadé dans l’attaque mortelle du fourgon pénitentiaire qui le transportait à proximité d’Evreux en Normandie. À ce stade, l’attaque menée à l’arme lourde a fait au moins deux morts parmi les agents pénitentiaires, selon un communiqué du tribunal judiciaire de Paris. Deux autres agents sont en urgence absolue. Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, s’est rendu à la cellule de crise ouverte par le gouvernement.

L’attaque s’est produite alors que le détenu, né en mars 1994 et condamné le 10 mai 2024 par le tribunal d’Évreux pour vol avec effraction, avait été extrait de sa cellule de la maison d’arrêt d’Évreux pour être entendu par un juge d’instruction du tribunal judicaire de Rouen dans le cadre d’une procédure criminelle dans laquelle il était mis en examen notamment pour tentative d’assassinat. L’évasion s’est déroulée sur le trajet du retour de cette audition.

À bord de deux véhicules, une Audi A5 blanche et une BMW série 5, les assaillants ont tiré sur le fourgon à l’arme longue avant de prendre la fuite. Sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on aperçoit deux hommes, intégralement vêtus de noir, tirant à l’arme de guerre sur les véhicules banalisés.

«Quelle horreur»

Les deux véhicules ont ensuite pris la fuite, l’un a été découvert brûlé sur la commune de Vatterville, l’autre également brûlé à côté de l’hôpital d’Évreux. L’un des assaillants serait également blessé. Toujours selon nos informations, le fugitif, Mohamed Amra, serait originaire du quartier de La Sablière, à Rouen. Il aurait déjà plusieurs condamnations criminelles à son actif, notamment pour «trafic de stupéfiants» et «tentative d’homicide». En revanche, il ne serait pas fiché comme un détenu radicalisé.

«Toutes les forces sont mobilisées pour le retrouver», poursuit notre source. Sur demande des forces de l’ordre, une portion de la route nationale 154 a été fermée afin de faciliter l’action des autorités. «Quelle horreur… Quelle horreur… Pas d’autre mot», a réagi sur Twitter Linda Kebbab, secrétaire nationale du syndicat Un1té.