Guerre à Gaza : les négociations sur une trêve devraient reprendre au Caire ce dimanche

Partager

Bien plus nombreux que les autres samedis. Des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté samedi soir dans les principales villes du pays pour réclamer la libération de tous les otages encore aux mains du Hamas et la tenue d’élections anticipées en Israël. Une pression supplémentaire, avec celle des Américains, sur les négociations qui devraient reprendre ce dimanche au Caire (Égypte).

Le directeur du Mossad, David Barnea, resté en Israël, se tiendrait prêt à partir en Égypte rejoindre sa délégation dès que le Hamas aura accepté le cadre des discussions. Mais il n’y a eu « aucune évolution » samedi dans les discussions entre l’émissaire du Hamas Khalil al-Hayya et les médiateurs d’Égypte, du Qatar et des États-Unis qui attendaient la réponse du mouvement palestinien. Selon le journal israélien Haaretz, le document exprimant l’accord du Hamas, et qui était censé avoir déjà été soumis à l’Égypte, créant un petit vent d’optimisme, n’aurait en fait pas été envoyé. Les négociateurs contactés par CNN affirment que des progrès sur les aspects techniques ont été réalisés samedi, mais qu’il faudra encore plusieurs jours, peut-être une semaine, pour parvenir à un accord final entre les deux parties.

 

La question de Rafah est au cœur des discussions : le mouvement palestinien veut avoir la garantie que l’armée israélienne n’entrera pas dans la grande ville du sud de la bande de Gaza, où 1,2 million de personnes s’entassent dans des conditions de vie épouvantables. « Nous ferons ce qui est nécessaire pour gagner et vaincre notre ennemi, y compris à Rafah », a redit cette semaine le chef de l’État hébreu, en soulignant qu’il lancerait cette offensive « avec ou sans accord » de trêve. Les États-Unis, principal allié d’Israël, ont maintes fois manifesté leur opposition à un assaut sur Rafah « car les dommages qu’elle causerait seraient au-delà de ce qui est acceptable », a affirmé le secrétaire d’État Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine.

Dès lors, la durée de la trêve est aussi essentielle : temporaire, comme le veut Netanyahou, ou définitive, comme l’exige le Hamas ? Un responsable du mouvement palestinien a répété samedi à l’AFP que son mouvement n’accepterait « en aucun cas un accord ne prévoyant pas explicitement un arrêt de la guerre ». « Nos informations confirment que Netanyahou en personne freine un accord par calculs personnels », a-t-il ajouté, sans donner de précisions.

 

Selon les autorités israéliennes, il reste à Gaza 128 otages israéliens, dont 34 au moins sont morts. Israël considère officiellement les gens comme des otages, même s’ils sont morts, jusqu’à ce que leurs dépouilles soient restituées. L’armée israélienne a annoncé vendredi que la dépouille d’Elyakim Libman, classé otage à Gaza, avait été retrouvée en territoire israélien. Plus de 1 170 personnes sont mortes dans les attaques sanglantes perpétrées par le Hamas en territoire israélien le 7 octobre. En réponse, le gouvernement israélien a juré d’anéantir le mouvement au pouvoir à Gaza depuis 2007, et enclenche une riposte sans merci, qui dure depuis 211 jours. Samedi, le ministère de la Santé de Gaza affirmait que le bilan s’élève à au moins 34 654 morts dans l’enclave gazaouie.

#Guerre #Gaza #les #négociations #sur #une #trêve #devraient #reprendre #auCaire #dimanche

Source link

Home

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut