Nucléaire : le chef de l’AIEA attendu en Iran la semaine prochaine dans un contexte particulièrement tendu

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Qu’il s’agisse du potentiel dont dispose Téhéran pour fabriquer des bombes atomiques ou des risques encourus en cas de frappes sur les installations iraniennes, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique Rafael Grossi en parlera les 6 et 7 mai avec de hauts responsables de la République islamique. Voilà plus d’un an que le directeur l’instance onusienne ne s’est plus rendu dans ce pays. Ce voyage a été confirmé par l’AIEA à l’AFP. Le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Behrouz Kamalvandi, a également fait état de ce voyage.

Rafael Grossi participera « à la première conférence internationale sur l’énergie nucléaire » prévue dans la province d’Ispahan, selon l’agence de presse Tasnim. Le chef de l’AIEA avait dit son inquiétude et appelé « chacun à une extrême retenue » après une attaque de représailles contre l’Iran attribuée à Israël, le 19 avril. Téhéran a envoyé drones et missiles contre l’État hébreu dans la nuit du 13 au 14 avril.

« Aucun dégât » n’avait alors été constaté sur les sites nucléaires après les explosions rapportées dans le centre du pays, selon l’Agence basée à Vienne. Depuis la dernière visite de Rafael Grossi en mars 2023, les relations entre les deux parties se sont fortement détériorées, Téhéran restreignant sa coopération tout en poursuivant son escalade nucléaire.

Assez de matière pour fabriquer plusieurs bombes

L’AIEA est chargée de vérifier le caractère pacifique du programme nucléaire iranien. Or depuis 2021, les inspections ont été fortement réduites, les caméras de surveillance débranchées et l’accréditation d’un groupe d’experts retirée. La situation actuelle renforce les craintes alors que Téhéran dispose de suffisamment de matière pour fabriquer plusieurs bombes atomiques.

 

L’Iran, qui nie avoir de telles intentions, est « le seul pays non doté de l’arme atomique à enrichir l’uranium au niveau de 60 % et à accumuler » d’importants stocks, avait rappelé en mars le directeur général de l’agence onusienne. Ce seuil est proche des 90 % nécessaires pour élaborer une bombe et se situe bien au-delà du plafond autorisé de 3,67 % – équivalant à ce qui est utilisé pour la production d’électricité.

L’Iran s’est affranchi progressivement des engagements pris dans le cadre de l’accord international de 2015 encadrant ses activités atomiques en échange d’une levée des sanctions internationales.

 

Ce pacte connu sous l’acronyme JCPOA a volé en éclats après le retrait des États-Unis décidé en 2018 par le président d’alors, Donald Trump. Des discussions menées à Vienne pour le ranimer ont échoué à l’été 2022 et aucun espoir de relance ne se profile à court terme.

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