ENQUÊTE – Pionnière dans l’utilisation de l’intelligence artificielle, la Direction générale des finances publiques en a fait un levier d’efficacité.
La moquette, l’éclairage, le dédale de couloirs tapissés de lambris de bois vernis, l’ambiance évoque un film d’espionnage des années 1970. Dans un recoin du bâtiment Sully du ministère de l’Économie qui surplombe la gare de Lyon, se nichent les bureaux du service « ciblage des opérations fiscales » ou « data mining » de la Direction générale des finances publiques (DGFIP). Son chef, Gilles Clabecq, aime à plaisanter sur l’atmosphère de mystère qui entoure son travail. « Les gens pensent parfois que nous mettons au point d’infatigables humanoïdes prêts à traquer la moindre erreur 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, sourit-il. Pour impressionner les visiteurs, je devrais mettre un gros ordinateur éclairé par un spot dans une petite pièce sombre et leur dire “voilà, c’est notre intelligence artificielle”. »
L’intelligence artificielle du fisc, en réalité, est composée d’algorithmes, de numéros d’identification fiscale et de formules mathématiques complexes écrites, comme à l’école, sur de grands…
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