ENQUÊTE – Délais de paiement trop longs, inégalité entre les hommes et les femmes, informations trompeuses… L’État n’hésite plus à user de ce procédé anglo-saxon consistant à dénoncer certains comportements.
Ils n’ont pas du tout apprécié le geste. En août dernier, trois géants de l’agroalimentaire ont été pointés du doigt par Bruno Le Maire, qui leur a reproché de ne pas y mettre du leur dans la lutte contre l’inflation. «Il y a des groupes industriels qui ne jouent pas bien le jeu (…). Je pense à Unilever, je pense à Nestlé, je pense à PepsiCo. Ce sont des très grandes multinationales, qui ont fait un peu, mais pas beaucoup. On leur demande de faire beaucoup», a ainsi déclaré le ministre de l’Économie le 31 août dans une interview au «13 heures» de France 2. De quoi faire bondir ces entreprises qui, encore traumatisées par cette dénonciation publique salissant leur réputation, gardent aujourd’hui ce «name and shame» en travers de la gorge.
Venue du monde anglo-saxon, cette pratique de «nommer pour faire honte» (le fameux «name and shame») consiste à dénoncer publiquement et nommément des comportements jugés condamnables d’un point de vue réglementaire ou éthique, notamment au sein des entreprises
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