Face à l’explosion d’une demande mondiale concentrée sur une poignée de domaines stars dont les prix s’envolent, des vins haute couture et un foncier encore dérisoire, le vignoble jurassien pourrait bien devenir le meilleur investissement du vin français.
1922 euros pour un «Need The Sun 2015» du domaine des Miroirs classé en Vin de France, 2066 euros pour trois flacons de la cuvée «Les vignes de mon père 2005» de Jean-François Ganevat… Des prix que l’on pourrait croire bourguignons, pour des bouteilles vendues à la propriété à hauteur d’une trentaine d’euros hors taxes, passées de main en main jusqu’à faire la fortune de revendeurs anonymes sur le marché secondaire. Avec seulement 0,2 % de la surface viticole hexagonale, uniquement plébiscité par quelques locaux pour ses vins oxydatifs jusqu’à la fin des années 1990, le Jura affiche aujourd’hui une santé des plus insolentes. Une gloire qui suscite incompréhension et jalousie de la part d’autres régions dont les ventes sont en chute libre, mais qui n’est pas sans fondement.
«Il n’y a rien de pire qu’un vignoble qui n’a plus rien à boire»
Ainsi, ce vignoble parmi les plus confidentiels de France rassemble sur son trousseau l’intégralité des clés du succès, à commencer par la plus universelle : «Celle de la rareté, souligne Emmanuel Houillon…
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