La réouverture du poste frontalier de Ras Jedir retardée : Les raisons !

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Prévue aujourd’hui, lundi 24 juin après un premier report, la réouverture du poste frontalier stratégique de Ras Jedir, fermé depuis le 19 mars dernier, reste bloquée

Le poste-frontière de Ras Jedir, point de passage crucial entre la Tunisie et la Libye, demeure fermé, contrariant les espoirs de normalisation des échanges entre les deux pays. Pour la deuxième fois consécutive, la réouverture annoncée a été reportée, alimentant les tensions dans une région déjà fragilisée.

Initialement prévue le 20 juin, puis repoussée au 24, la reprise du trafic transfrontalier n’a finalement pas eu lieu. Si les autorités libyennes invoquent un « manque de préparation », des observateurs pointent des raisons plus complexes, mêlant enjeux sécuritaires, économiques et politiques.

Au cœur de cette impasse, la ville de Zouara joue un rôle prépondérant. Ses « services de renseignement des passeports » ont bloqué la route côtière menant à Ras Jedir, réclamant le versement de salaires impayés depuis trois ans. Cette action s’inscrit dans une stratégie plus large visant à reprendre le contrôle du poste-frontière, dont la gestion leur échappe depuis les affrontements de mars 2024.

La situation est d’autant plus tendue que Zouara a déclaré son entrée en « désobéissance civile », laissant planer le spectre de nouvelles manifestations, voire d’affrontements armés. Face à cette pression, le ministre libyen de l’Intérieur, Imad Trabelsi, tente de reprendre la main sur les infrastructures stratégiques, jusqu’ici gérées par divers groupes locaux.

Malgré un accord de sécurité signé récemment entre les ministres de l’Intérieur tunisien et libyen, prévoyant une réouverture progressive de Ras Jedir, la situation sur le terrain reste bloquée. Une commission bilatérale s’efforce de superviser le processus, mais se heurte à la complexité des enjeux locaux.

Alors que les efforts diplomatiques se poursuivent, l’avenir de ce point de passage névralgique reste incertain, symbolisant les défis persistants dans la stabilisation de la région frontalière tuniso-libyenne.

Un protocole d’accord a été signé le 12 juin dernier entre le ministre de l’intérieur Khaled Nouri et son homologue libyen Imed Trabelsi. Il prévoyait la réouverture, le 20 juin, du poste frontalier stratégique de Ras Jedir, fermé depuis le 19 mars dernier suite à des affrontements armés près de la frontière.

Il comprend entre autres l’ouverture des quatre portes communes du point de passage de Ras Jedir pour l’entrée des citoyens tunisiens et libyens, la résolution de la question des noms similaires, l’engagement d’ouvrir six centres pour l’enregistrement électronique des voitures des citoyens libyens, la non-imposition de frais ou d’amendes non convenus, et l’absence de toute manifestation armée.

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